noamsw<p><a href="https://kolektiva.social/tags/Pourim" class="mention hashtag" rel="tag">#<span>Pourim</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/purim" class="mention hashtag" rel="tag">#<span>purim</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/mazeldon" class="mention hashtag" rel="tag">#<span>mazeldon</span></a> <a href="https://kolektiva.social/tags/jewdiverse" class="mention hashtag" rel="tag">#<span>jewdiverse</span></a> </p><p>Un article des <span class="h-card" translate="no"><a href="https://kolektiva.social/@jjr" class="u-url mention">@<span>jjr</span></a></span> qui date d'un an (2023-5783) mais qui est bien sûr toujours d'acualité pour pourim 2024-5784</p><p><span class="h-card" translate="no"><a href="https://piaille.fr/@collectifgolem" class="u-url mention">@<span>collectifgolem</span></a></span> </p><p>Si nous parlons de Pourim, c’est que nous choisissons d’utiliser ce mythe tiré de l’histoire juive pour rappeler qu’aujourd’hui encore, l’antisémitisme existe, qu’il est là, qu’il opère, que nous ne devons ni nous cacher, ni nous mettre à genoux, et que nous pouvons retrouver dans nos textes la trace vivace de l’indispensable lutte.</p><p><a href="https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/03/06/pourim-2023-5783/" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">juivesetjuifsrevolutionnaires.</span><span class="invisible">wordpress.com/2023/03/06/pourim-2023-5783/</span></a></p><p>Pour que pourim 2083-5783 nous rappelle l’importance de la lutte aujourd’hui</p><p>Pour chaque nouvel Haman, nous lèverons une armée d’Esther.</p><p>Haman le ministre du roi Assuerus, scandalisé devant le refus du juif Mordechai de s’agenouiller devant lui, chuchote à l’oreille du roi de tuer tous:tes les Juif-ves. Il tire au sort la date de leur extermination. Ce sera le 13 Adar… Mais Esther, favorite du roi, juive, ce que le roi ignorait, réduit à néant ce projet de massacre. En sortant du silence, elle a sauvé les Juifs et juives.</p><p>Cette histoire est relatée dans la Meguila d’esther.</p><p>Pourim. L’histoire du Juif à qui l’on veut faire courber l’échine. Du Juif que l’on veut exterminer dès lors qu’il s’y refuse. L’histoire de la lutte d’une femme juive pour sauver les siens et siennes. L’histoire de Juifs et Juives qui sortent du silence, du secret et de la honte pour déjouer l’antisémitisme.</p><p>Pourim c’est la fête de l’insoumission, du refus de la fatalité et des tentatives d’extermination.</p><p>De plus, la Méguila d’Esther est le seul texte du judaïsme dans lequel il n’existe pas d’intervention divine. C’est l’histoire du mépris et de la haine des Juifs dans un royaume, et c’est l’histoire d’une réaction et d’une lutte humaine.</p><p>Pourim, avant d’être une fête religieuse, parle à l’espace politique.</p><p>Pourim est depuis toujours une fête détestée par les <a href="https://kolektiva.social/tags/antis%C3%A9mites" class="mention hashtag" rel="tag">#<span>antisémites</span></a>.</p><p>Le nazi Streicher, juste avant sa pendaison, a vomi une dernière fois sa haine “du” Juif en criant : “Ce sont les Juifs qui vont être contents ! C’est Pourim 1946 !”</p><p><a href="https://kolektiva.social/tags/Pourim" class="mention hashtag" rel="tag">#<span>Pourim</span></a>, c’est le récit de la lutte des minorités juives face à l’antisémitisme d’État.</p><p>La minorité nationale juive possède un récit, des textes, une histoire. Et là où l’on voudrait nous assigner à une place dans laquelle n’existe que du religieux, ceux et celles d’entre nous qui le souhaitent peuvent relever les traces d’une histoire de luttes, de révoltes, et d’insoumissions.</p><p>Nous pourrions fêter Pourim sous la forme d’un quelconque carnaval commercial, nous contenter pour celles et ceux qui le souhaitent de commémorer religieusement, ou l’ignorer purement et simplement, parce que pour beaucoup d’entre nous ce n’est qu’un jour comme un autre.</p><p>Ce qui nous unit est plus l’expérience d’une histoire et d’une oppression commune qu’un “roman national” biblique ou qu’une culture partagée et l’on peut être victime d’antisémitisme sans avoir jamais lu la Torah, en préférant le sandwich jambon-beurre au fricassé ou au gefilte fish et le hip hop au klezmer. Nous ne considérerons jamais que l’intérêt pour la culture, l’histoire, ou la religion juive soit une obligation pour les membres de notre minorité, parce qu’être Juif-ve est pour beaucoup d’entre nous non un choix mais une condition sociale imposée par le racisme et les persécutions.</p><p>Si nous parlons quand même de Pourim, c’est que nous choisissons d’utiliser ce mythe tiré de l’histoire juive pour rappeler qu’aujourd’hui encore, l’antisémitisme existe, qu’il est là, qu’il opère, que nous ne devons ni nous cacher, ni nous mettre à genoux, et que nous pouvons retrouver dans nos textes la trace vivace de l’indispensable lutte.</p>