Une histoire de l’extrême-centre
Une petite minorité d’hommes bien-nés exercèrent un pouvoir despotique sur leurs concitoyens au nom d’une conception aristocratique de la société, à deux reprises vers l’an 400 avant notre ère.
Après la capitulation, "l’Ekklesia (assemblée) athénienne se divisa rapidement en trois camps : les partisans d’une "patrios politeia" (constitution ancestrale), ceux qui souhaitaient conserver une démocratie et ceux qui voulaient une oligarchie". L’opposition à toute résolution était principalement menée par la faction démocratique. Le débat et l’inaction se poursuivirent jusqu’en septembre 404 avant notre ère, quand les Spartiates choisirent d’intervenir. Ils demandèrent aux Athéniens de choisir trente hommes pour gérer toutes les affaires de la polis.
"Les Trente évitèrent d’abord de rédiger une constitution précise. Ils cherchèrent plutôt à a) établir un gouvernement intérimaire fonctionnel; b) éliminer les opposants; et c) réformer les lois".
Les détails : https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-14108/les-trente-tyrans/
En 1942, Jules Isaac écrivit un pamphlet sur la chute de la république en 404 et en 1940.
Christophe Chandezon parle de cet ouvrage : https://www.academia.edu/33264458/_Les_Oligarques_une_histoire_compar%C3%A9e_in_Les_engagements_de_Jules_Isaac_Actes_du_colloque_dAix_en_Provence_27_et_28_mars_1997_Aix_en_Provence_1998_p_97_106
"La plupart des gens s'attendaient à ce que la prochaine constitution française soit rédigée principalement par Sieyès, un homme d'État expérimenté qui avait déjà participé à deux des constitutions révolutionnaires de la France (celle de 1791 et la constitution girondiste de 1793, qui n'avait pas été mise en œuvre). Pourtant, Bonaparte, qui était censé agir comme le partenaire le plus junior de ce gouvernement provisoire, [fit] imprimer par ses propagandistes des affiches qui soulignaient son rôle héroïque dans la destruction d'un prétendu complot jacobin le 18 Brumaire, sans mentionner ni Sieyès ni Ducos. Il gagna à sa cause plusieurs hommes politiques importants [pour obtenir] une république centralisée."
Histoire : https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21898/consulat/ @histoire
D’après Pierre Serna ; quand il y a crise et à gauche et à droite, l’Hexagone permet à un centre de s’imposer. C’est une anomalie de l’État français.
Pour se maintenir, le centre doit renforcer l’ordre et réduire les libertés publiques ; en celà, on peut parler d’#extrêmeCentre. L’extrême-centre génère de l’autoritarisme. Il peut amener l’opportunité d’un homme providentiel comme Bonaparte ou Napoléon III.
Les gens n’ont pas voulu entendre pendant des années qu’Emmanuel Macron était réactionnaire.
Macron dit à l’été 2016 : "De toutes manières, cette campagne se gagnera à droite."
Dans la revue Esprit, en 2011, il expliquait déjà que le néolibéralisme nécessite une pause démocratique. On a besoin de stabilité.
Macron "a un rapport à l’ordre qui est très droitier."
Bruno Roger-Petit et Macron sont fascinés par Roland Dumas et les barbouses.
#Regardez Marc Endeweld : https://www.auposte.fr/macronie-macronisme-marc-endeweld-au-rapport/
Un ancien ministre confie : « Il a voulu en permanence humilier les adversaires, ce qui a fini par hystériser les oppositions. »
Le même sourit de façon amère lorsqu’il lit dans la presse que le chef de l’État appelle les député·es de la majorité pour leur dire qu’il « les aime » et qu’il « souffre pour eux ». « Il n’en a jamais vu un seul, il n’a jamais eu confiance en eux. Il ne considère pas les gens qui l’ont accompagné comme étant à son niveau. »
Ellen Salvi : https://www.mediapart.fr/journal/politique/260624/les-macronistes-actent-la-fin-du-macronisme